Le 17 janvier 1944, l’Office of Strategic Services (OSS), l’ancêtre de la CIA, a distribué aux alliés de la Seconde Guerre mondiale une brochure secrète intitulée Simple Sabotage Field Menu. Cette brochure visait à inciter les saboteurs civils des pays occupés, tels que la Norvège et la France, à semer le chaos. Après tout, ce type de sabotage s’est avéré au moins aussi efficace que la mise hors service de machines et d’autres infrastructures.
Le dernier chapitre traite de l’intervention générale dans les organisations et la production. Il est impressionnant de constater qu’un simple menu de sabotage datant de 1944 semble encore faire son effet dans les organisations modernes d’aujourd’hui. Vous le lirez ci-dessous:
Ils semblent intemporels, les conseils pour faire tomber les organisations. Intemporels et malheureusement toujours bien présents sur de nombreux lieux de travail – en particulier le numéro (1)
Des règles rigides et surtout pas de raccourcis
Prenons l’exemple des entreprises qui placent leurs procédures au-dessus de tout. Dans des structures aussi lourdes, il n’y a souvent que peu ou pas de place pour la créativité et la rapidité. Griet Deca, notre Chief Happiness, se souvient de l’arrivée d’un nouveau manager au début de sa carrière. Elle a dû attendre plus de trois ans avant que la plaque nominative de son bureau ne porte plus le nom de son prédécesseur, mais le sien. Le nouveau badge était sur son bureau depuis le premier jour et, malgré les suggestions répétées de l’accrocher elle-même, la réponse invariable était négative, suivie du message que ce n’était pas son travail, mais celui du département “Infrastructure”. Plus de trois ans plus tard, un collègue du service est venu avec une échelle et un tournevis pour changer les badges. Il est pénible que cela ait pris autant de temps, mais “les procédures sont les procédures”. C’est encore plus pénible quand on sait qu’une semaine après que le badge a été posé sur la porte du bureau, tout le service a déménagé dans un nouveau bâtiment (….).
Les conséquences de trop de réunions
Le point (3) est lui aussi très moderne. Combien de fois avons-nous reçu des demandes concernant notre formation “Meeting Magic” parce qu’il y a encore trop de “folie des réunions” aujourd’hui ?
Plus d’une fois, nous voyons comment les réunions se déroulent en (trop) grands groupes d’employés qui se tournent alors volontiers vers le multitâche. Après tout, ils ont apporté leur ordinateur portable parce qu’ils réalisent trop bien que seule une partie limitée de la réunion apportera une réelle valeur ajoutée. Des questions telles que “pourquoi ne demandez-vous pas à n’être présent que pour la partie pertinente ?” sont écartées et des excuses telles que “tout le monde s’assoit là” sont régurgitées…
La situation est encore plus fascinante lorsque l’on consulte la page consacrée aux managers et aux superviseurs…
Répartition inéquitable du travail et favoritisme
Le numéro (10) attire l’attention. Combien de fois entendons-nous nos participants et nos coachés se plaindre du fait que ce sont toujours les mêmes qui se voient confier du travail supplémentaire ? Les collègues dits “faciles” qui disent toujours “oui” – souvent perfectionnistes et bienveillants – semblent justement devoir toujours faire un effort supplémentaire quelque part. De même, les “brutes” sont laissées tranquilles et ne se voient jamais confier de nouveautés ou de tâches ennuyeuses.
En outre, nous connaissons tous une victime du principe Peter qui peut être formulé comme suit : “Dans une hiérarchie, chaque employé s’élève à son niveau d’incompétence”, n’est-ce pas ?
Réunions inopportunes à des moments critiques
Nous rencontrons également (11) sur le lieu de travail aujourd’hui. Un incident poignant s’est produit dans le cadre d’un programme de conseil d’une grande entreprise qui souhaitait travailler sur le bonheur au travail. Elle organisait une grande fête annuelle pour l’ensemble de l’organisation. Le fait qu’il y ait quelques équipes permanentes et qu’il y ait donc toujours une baisse de l’ambiance de la fête quelque part, était considéré comme négligeable.
La paperasserie et la frénésie d’approbation
Devons-nous parler de (12) ou de (13) ? Il n’est pas surprenant que chez Tryangle, nous nous “préapprouvions” mutuellement en interne sur tous les sujets. Vous avez une bonne idée ? Alors réalisons-la, car nous pensons qu’il faut partir des meilleures intentions. L’approbation préalable inspire la confiance et crée de la fluidité – deux aspects qui font frémir les saboteurs !
Travailler le plus lentement et le plus inefficacement possible
Presque toutes les astuces de sabotage des employés se retrouvent encore aujourd’hui dans de nombreux contextes de travail. Les scieurs et les râleurs sont très répandus dans la vie professionnelle et il n’est pas surprenant qu’ils menacent d’agir comme des saboteurs. En particulier lorsque les employés risquent de devenir blasés, déçus ou surmenés, ils peuvent considérer leur employeur comme “l’occupant”. Et que font les occupants ? Ils répriment et exploitent.
L’effet d’une pomme pourrie
De manière très spontanée, le saboteur menace donc de faire surface avec des conséquences pernicieuses pour tous ceux qui l’entourent. Les brillants esprits de l’OSS l’ont bien compris en 1944 : un saboteur peut rendre la vie de plusieurs dizaines d’autres misérables. Ce levier a finalement joué un rôle dans la victoire de la Seconde Guerre mondiale, où le sabotage a été utilisé “pour de bon”.
Inconsciemment – et peut-être même involontairement – les mécanismes de sabotage au sein des entreprises apparaissent rarement “pour le meilleur”. C’est précisément la raison pour laquelle cette brochure est si intéressante à parcourir et à réaliser ce qui peut être en jeu dans un contexte où les gens se rencontrent.
Là où le bonheur au travail les anime, vous ne trouverez pas, ou très peu, ces techniques de sabotage, mais là où l’insatisfaction et l’injustice sont les maîtres mots, il faut garder les yeux et les oreilles un peu plus ouverts.
Reconnaissez-vous ces techniques de sabotage dans votre organisation ? Contactez Tryangle dès aujourd’hui pour étudier ensemble comment nous pouvons nous en prémunir et donner un élan positif à votre culture d’entreprise et à votre coopération !