“Nous avons des chiffres qui montrent comment, grâce à votre coaching, la pensée en silo s’est transformée en pensée en équipe”.
BAM! En guise d’ouverture de la réunion de suivi du coaching d’équipe que j’ai assuré ces derniers mois pour un groupe de personnes qui avaient désespérément besoin de devenir une équipe, cela peut compter. Tout d’abord, la différence entre un groupe et une équipe ? C’est la confiance.
Et cette confiance a été complètement absente dès que l’on s’est adressé à moi. Pour faire court : en période de grands changements, le directeur a eu un problème physique. Le temps que ce manager revienne aux affaires, le processus de changement s’est terminé dans la misère : les employés se sont tous retirés sur leur île, la méfiance à l’égard de leur manager (absent) a germé et la confiance en soi de ce même manager a poussé comme un chou. C’est logique ! Les managers sont aussi des êtres humains.
Un début tranquille
Le début du processus a été épicé et … tranquille. Lors du premier coaching individuel avec le manager, il a fallu avaler beaucoup d’émotions et lors de la première session d’équipe, les employés étaient assis côte à côte en silence, les bras croisés. J’ai vite compris que j’avais deux options : soit je commençais à tirer et à tirer pour faire encore plus de dégâts, soit je laissais le processus se dérouler avec beaucoup de silences (gênants), de regards détournés et de questions amusantes qui restaient souvent sans réponse. J’ai choisi cette dernière solution, qui était la plus difficile pour moi en tant que coach et pour chaque participant.
Plus de quatre mois plus tard, nous en sommes là et le groupe d’individus que j’avais rencontré au départ s’est transformé en une équipe de personnes qui se font confiance, qui s’adressent les unes aux autres avec assurance (y compris le manager !) et qui – comme le dit toujours si bien mon collègue – osent se frotter pour se lier (encore plus fort). En sommes-nous encore là ? Pas du tout ! Le travail est-il jamais “fini” ? En aucun cas ! On a découvert depuis qu’en tant qu’êtres humains, nous avons plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous différencient les uns des autres. Nous avons surmonté les accents, les différences régionales et les connaissances techniques. Et nous nous sommes rapprochés les uns des autres. L’équipe et son directeur sont redevenus unis. Et le supérieur de ce cadre a également apporté une pierre sincère à l’édifice. C’est ainsi que nous arrivons aujourd’hui à cette formidable conclusion :
“Nous avons des chiffres qui montrent comment, grâce à votre coaching, la pensée en silo s’est transformée en pensée en équipe.”
Et ces chiffres, quels sont-ils exactement ? Un diptyque :
1) Formel
- L’entreprise surveille le nombre de dossiers traités par chaque employé.
- L’organisation suit la quantité de travail qui est prise en charge par les collègues. Ce chiffre peut être ventilé en deux catégories : “à sa propre demande” et “à l’initiative du collègue”.
Il a été constaté que les deux ICP formels ont augmenté de manière significative au cours des derniers mois.
2) Informel
- Le manager s’engage autant que possible “parmi les gens” et fait état d’une plus grande “amabilité”. Le “bonjour” spontané, qui avait disparu il y a quelques mois, est revenu.
- Les employés eux-mêmes signalent qu’ils font l’objet de beaucoup plus d'”attention humaine”. Auparavant, on s’adressait principalement (dixit les employés “uniquement”) à eux sur leurs chiffres. Aujourd’hui, on leur pose des questions empathiques et on s’intéresse vraiment à ce qu’ils ressentent. Il va sans dire que cela fonctionne dans les deux sens : aujourd’hui, tout le monde s’intéresse à tous les membres de l’équipe, indépendamment du lieu de travail géographique, de l’accent, du bagage technique ou de la position hiérarchique.
Coach et coaché
Le coaching d’équipe peut (aider à) faire une différence fondamentale, mais en tant que coach, je ne peux rien faire sans la participation active de chaque participant. Comme tout coaching, le coaching d’équipe est sensible à ce point de frustration du coach : la magie se produit toujours entre les deux. Je ne peux que planter des graines dans les moments de coaching. Inspirer et initier. Et ensuite, l’espoir est qu’ils travaillent avec. Ce qu’ils ont tous fait dans ce processus. C’est ainsi que j’aborde le week-end avec un sourire radieux. Fière de mes coachés et immensément reconnaissante de pouvoir faire le métier que j’aime !