Comment puis-je savoir si je suis toxique ?

L’un de nos fidèles abonnés nous a posé cette question passionnante : “Comment puis-je savoir si moi-même, en tant que collègue ou manager, je suis toxique aux yeux de mes collègues ou de mes collaborateurs ?” Une question punitive et autoréflexive à laquelle Kim et Griet sont heureuses de répondre !

Un signal positif

Commençons par le plus important : Si vous vous demandez si votre comportement peut avoir un impact négatif sur les autres, c’est déjà un signe très positif que vous êtes sur la bonne voie, car vous êtes ouvert à l’introspection et à la croissance. L’introspection et la reconnaissance de l’impact de vos actions sur les autres sont essentielles pour créer un environnement de travail sain et productif. Rassurons-nous, les personnes qui ont un comportement réellement toxique se remettent généralement très peu en question et, surtout, ne se responsabilisent pas. Si vous souhaitez vraiment savoir si les autres peuvent vous percevoir comme une personne toxique, vous pouvez commencer par suivre les conseils suivants :

Conseil n° 1 : observez-vous

L’auto-observation est un premier outil puissant pour évaluer notre propre impact sur les autres. Comment les gens réagissent-ils à votre égard ? Les autres se sentent-ils libres d’exprimer leurs propres opinions ou est-ce que votre propre point de vue domine toujours ? Vos collègues se sentent-ils suffisamment à l’aise pour poser des questions et demander de l’aide, ou existe-t-il une atmosphère de peur et de réticence ?

Regardez aussi autour de vous : y a-t-il des chuchotements en votre présence et des gens qui se mettent à courir lorsque vous vous dirigez vers la machine à café, ou êtes-vous impliqué dans le petit groupe présent et pouvez-vous rire ensemble ? Ces réflexions aident à comprendre comment les autres perçoivent votre présence.

Conseil n° 2 : retour d’information spontané

Vérifiez si les gens viennent vous donner un retour d’information spontané sur leur croissance. S’enferment-ils dans le silence et les employés ne viennent-ils toujours que pour vous dire ce qui va bien ? Ou se sentent-ils à l’aise pour parler librement et proposer des idées créatives ? Les autres osent-ils évoquer les points faibles (chez vous, chez eux ou chez les autres) et les points susceptibles d’être améliorés ? Cela vous indique dans quelle mesure vous contribuez déjà à un environnement de sécurité psychologique car, après tout, ce type de « sécurité des contributeurs » et de « sécurité des contestataires » est un comportement que vous ne trouverez pas lorsque les autres considèrent la relation professionnelle comme toxique.

Conseil n° 3 : demander un retour d’information

Outre les commentaires que vous recevez spontanément, il est toujours bon de demander explicitement aux (autres) employés ou collègues leur avis. Comment vous perçoivent-ils ? Comment vivent-ils la coopération ? Qu’est-ce qu’ils pensent que vous faites bien ? Que devriez-vous cesser de faire et que pourriez-vous améliorer ?

Dans les deux cas, vous obtiendrez un retour d’information complet et honnête sur lequel vous pourrez toujours travailler. Si la culture ou la relation ne vous semble pas encore totalement sûre sur le plan psychologique, vous obtiendrez peut-être une réponse souhaitable sur le plan social, mais même cela vous indiquera ce sur quoi vous devez travailler. Vous pourrez également déduire certaines choses du langage corporel. Poser la question est donc de toute façon une bonne idée.

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