Partout dans le monde, les soins de santé sont en crise. Il devient de plus en plus difficile de trouver et de conserver du personnel. En outre, le secteur affiche des chiffres alarmants en termes de charge de travail, de stress et d’épuisement professionnel.
Est-il temps d’adopter une approche différente ? La semaine de travail de quatre jours peut-elle contribuer à résoudre les problèmes de ce secteur ?
Une semaine de travail plus courte peut permettre de réaliser d’importantes économies
Les études pilotes menées par 4 Day Week Global donnent des résultats révolutionnaires pour les centaines d’entreprises du monde entier qui ont essayé la semaine de travail réduite. Elles ont notamment fait état des résultats suivants:
– Une augmentation de 25 % du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente
– Diminution de 32 % du nombre de salariés qui démissionnent
– 54 % d’augmentation de la productivité des employés
– 66 % d’épuisement professionnel en moins chez les employés
– 37 % de stress au travail et 33 % d’anxiété en moins
– 83 % d’augmentation de l’attractivité pour le recrutement
– 94% souhaitent poursuivre la semaine de 4 jours
Un récent sondage réalisé par la FNV, le plus grand syndicat des Pays-Bas, montre également qu’une nouvelle méthode de travail pourrait être une solution dans le secteur des soins de santé.
“Les résultats de ce sondage en disent long sur l’état d’esprit qui prévaut pour remédier à la pénurie croissante de personnel : il ne s’agit pas d’augmenter le nombre d’heures de travail, mais plutôt de travailler moins longtemps. Il ne s’agit pas d’augmenter le nombre d’heures de travail, mais plutôt d’en réduire le nombre.”
Le fait de rendre le travail plus attrayant semble être une évidence, mais cela ne manquerait pas d’être le cas si l’on en croit les résultats d’une enquête menée auprès de plus de 3 300 employés d’hôpitaux sur le thème de la semaine de travail de quatre jours et de son impact potentiel sur les soins de santé.
“Une norme de temps plein plus courte serait une raison de reprendre le travail dans les soins de santé.”
“La charge de travail est si importante qu’une semaine de travail plus courte ressemble à une rédemption vers des temps meilleurs !”
En effet, l’enquête a montré que –
– 82% des employés des hôpitaux pensent qu’une semaine de travail plus courte aurait un effet positif sur l’attraction et la rétention des collègues – -.
– 93 % des personnes interrogées s’attendent à ce que la réduction de la semaine de travail ait un effet positif, voire très positif, sur la satisfaction au travail.
Quelques questions cruciales viennent immédiatement à l’esprit :
Travailler moins ne signifie-t-il pas que la qualité des soins s’en ressentirait ?
Moins de 20 % des personnes interrogées s’attendent à ce que la réduction du temps de travail à temps plein ait un effet négatif sur la qualité des soins. 81 % pensent qu’elle aurait un effet positif ou sont neutres à ce sujet.
Comment peut-on réduire le temps de travail alors que l’on est déjà très occupé ?
Lorsque l’on travaille moins d’heures, l’une des choses à examiner d’un œil critique est la manière dont le travail peut être effectué différemment. La majorité des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête néerlandaise indiquent qu’il existe des pistes à explorer dans le secteur :
– Utiliser la technologie pour optimiser certaines tâches et processus de travail.
– Améliorer la coordination entre les différents départements.
– Se débarrasser des tâches inutiles, telles que la (double) administration, les listes d’approbation, les consultations inutiles, le remplissage des chariots et la recherche de matériel par soi-même.
Ne faut-il pas embaucher plus de personnel ?
L’embauche de personnel supplémentaire a effectivement un coût – qui sera d’ailleurs plus facile à trouver en raison des conditions de travail plus attrayantes.
Toutefois, cet investissement est plus que récupéré par la combinaison des éléments suivants
– les économies (de temps) réalisées grâce à la nouvelle méthode de travail
– les énormes économies réalisées grâce à la réduction de la charge de travail et de l’absentéisme.
Pour en savoir plus sur l’étude et les calculs de la FNV, cliquez sur ce lien.
La semaine de travail de 4 jours est-elle une solution miracle ?
La réduction de la semaine de travail n’est ni une histoire isolée ni une solution miracle qui peut être mise en œuvre partout comme ça. Les meilleurs résultats sont obtenus par une approche globale, adaptée aux besoins et à la culture de l’entreprise, avec les essais et les erreurs nécessaires, des mesures de soutien à tous les niveaux et de bons accords pratiques.
Ainsi, des solutions davantage axées sur les personnes, une culture du travail positive et constructive, un leadership fort et une coopération inclusive peuvent conduire à des économies et à des avantages impressionnants, tant en termes de bien-être que de performances, et donc à un solide retour sur investissement.
En ce qui nous concerne, la semaine de 32 heures est l’une des nombreuses initiatives passionnantes qui peuvent être mises sur la table dans ce contexte, à la recherche d’une solution gagnant-gagnant qui mette davantage l’accent sur le bien-être et la productivité.